Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 12:47

L'enseigne Ikea aurait acheté des renseignements sur ses employés et sur ses clients. Selon le journal le Canard Enchaîné, le géant de l'ameublement aurait obtenu ces informations grâce à des fichiers de la police nationale.

 

ikea-big-brother.jpgDepuis plusieurs années, la direction de Ikea aurait espionné ses salariés mais aussi ses clients. Par l'intermédiaire d'officines privées, la multinationale du meuble se serait procuré illégalement des données. Ces informations auraient été obtenues grâce à des fouilles dans les fichiers de la police, des cartes grises, des permis de conduire ou encore chez des opérateurs de téléphonie mobile.

 

Ce matin, le Canard Enchaîné dévoile plusieurs courriels entre le directeur de la gestion du risque chez Ikea France et ses informateurs. Depuis 2003, des mails réclamaient des casiers judicaires complets de certaines personnes, mais aussi l'identité, par exemple, des propriétaires de voitures ou encore de téléphones portables. Chaque consultation de fichier, dit secret, aurait coûté 80 euros à la société de meubles.

 

Ces malversations interdites auraient été orchestrées notammement par Sûreté International. Bizarrerie, la principale source d'informations de cette entreprise serait le Stic. Ce dernier regroupe des données relatives à tous les individus impliqués dans une infraction et interpellés par la police. Cependant, le Stic est très critiqué et critiquable. En effet, lors d'une inspection de la Cnil en 2008, il est ressorti que seules 17% des fiches, concernant les individus mis en cause, étaient exactes.

 

Le sentiment d'être espionné n'est pas nouveau chez les collaborateurs de l'entreprise bleue et jaune. Néanmoins, « les faits rapportés par le Canard sont très graves. », alerte Maître Yassine Yacouti. « Nous souhaitons que la Justice puisse se saisir de ce dossier et mener son enquête. », explique l'avocat des représentants syndicaux des employés. Aujourd'hui, certains d'entre eux ont décidés de porter plainte pour utilisation frauduleuse de données personnelles. La direction d'Ikea risque 5 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende.

Partager cet article
Repost0

commentaires